Country: Central African Republic
Closing date: 10 Jul 2017
INTERSOS est une Organisation Humanitaire Non Gouvernementale, à but non lucratif, qui a l’objectif d’assister les victimes de désastres naturelles et de conflits armés. INTERSOS base son action sur les valeurs de la solidarité, de la justice, de la dignité humaine, de l’égalité des droits et des opportunités pour tous les peuples, du respect des diversités, de la cohabitation, de l’attention aux groups sociales les plus vulnérables.
Terms de reference
Intitulé du poste: Officier de protection
Lieu d’affectation: Ouham/Kabo, RCA
Date de prise de fonction : ASAP
Durée du contrat : 6 Mois
Sous la supervision de: Chef de Projet
Supervision directe de (nombre de personnes dans l’équipe) : 8 personnes (1 Gestionnaire de base de données, 1 Chef d’équipe moniteurs des frontières, 1 Moniteur des frontières, 1 Chef d’équipe protection, 2 Moniteurs de protection, 1 Officier de protection de l’enfance, 1 Officier psychosocial).
Contexte général du projet
La République Centrafricaine est préoccupées de créer les conditions d’un retour au pays de 464.500 réfugiés présents dans les pays voisins (Cameroun, République démocratique du Congo et Tchad) et la relocalisation de 384.884 déplacés internes dont 70 000 personnes en déplacement depuis Octobre 2016. Une baisse importante est déplorée au sujet de l’assistance humanitaire internationale nécessaire à la prise en charge de ces personnes en détresse. De 377 millions de dollars en 2014, celle-ci est chiffrée à 162 millions en 2016 pour le 537 million requis selon le HRP « Humanitarian Response Plan ». Le lancement du HRP 2017 – 2019 sur base des besoins déjà identifies qui sont estimes a 399 Million USD pour la première année afin de répondre au besoin de 2,2 Million de personnes. Le pays reste dans une situation critique et les défis demeurent considérable surtout dans la zone Nord et Centre du Pays. Le soutien des bailleurs de fonds est indispensable. Au niveau de la RCA on observe les acquis importants obtenus sur plusieurs fronts par la Centrafrique qui risquent d’être perdus si les moyens dont elle a besoin pour sortir définitivement des crises et s’engager dans la voie du développement.
Contexte Ouham (Kabo): En 2015, la ville de Kabo (20 366 habitants autochtones selon les statistiques des autorités locales et reste à vérifier) 3 sites de déplacés dont le plus important pour ce contexte est le site de relocalisés et le Triangle Kabo-Batangafo-Ouandago qui ont été particulièrement fragilisés suite à des évènements sécuritaires et climatiques qui ont dégradé la situation de la population avant même les évènements de décembre 2012-janvier 2013. INTERSOS intervient pour la première fois à Kabo en 2014 suite à de nombreux mouvements de population musulmane vers la préfecture d’Ouham mais aussi les populations vivant sur les axes adjacents de la sous-préfecture de Kabo souvent affectés par les conséquences des conflits depuis de 13 ans maintenant. Les projets d’urgence dont INTERSOS a mené en collaboration avec OIM et PAM en coordination également avec l’ONG Solidarités Internationale étaient plus axées dans la relocalisation des déplacés internes provenant de Bangui et Bimbo, en particulier ceux du PK 12. OIM a ensuite pris la gestion des sites en 2015 et Solidarités International a accompagné le processus de retour des populations affectées dans leur village d’origine, dont la population du site A initialement 3021 personnes en 2015. Jusqu’en fin 2015, Suite à l’instabilité persistante sur les axes (banditisme, braquage, confrontation entre peuhls et groupes armés) les activités se sont à nouveau recentrées sur la ville de Kabo pour d’autres organisations dont INTERSOS développe une approche de monitoring de protection et des frontières en partenariat avec UNHCR. En effet, les groupes armés agissant dans la sous-préfecture de Kabo, principalement le MPC et le FPRC, continuent de mener des exactions contre la population selon les autorités et même information vérifié par les activités en cours. Les habitants des villages des axes routiers Moyenne Sido ont été accompagnés dans un processus de retour par l’ONG Solidarités International depuis 2015 et actuellement le site A de Kabo totalise que 127 personnes. Le site B qui accueille 4035 personnes provenant de l’axe Kabo – Béhili n’envisage pas le retour suite à l’insécurité qui caractérise encore leur zone d’origine. Depuis le début de l’année 2016, INTERSOS focalise ses interventions au niveau de Kabo dans l’identification des retournés spontané et dans l’enregistrement des cas des violations aux droits humains et prise en charge des cas et référencement. Cette approche à un impact sur la capitalisation des informations permettant de faire du plaidoyer a tous les niveaux.
La Mission depuis 2014 intervient auprès des populations défavorisées par le choc lie aux conséquences des conflits armes. En 2017 les objectifs stratégiques de la mission se focalisent sur :
- Fournir une aide humanitaire d’urgence auprès des populations affectées par la crise directement ou indirectement par les conséquences et méfaits des conflits. Cet objectif cible le secteur de sante, assistance alimentaire et abris. Il s’agira de définir un plan de contingence sur base des scénarios probables.
- Garantir un environnement digne au respect des droits fondamentaux de l’être humain. Cet objectif cible le secteur de sécurité alimentaire et moyen d’existence, l’éducation et la promotion du respect des droits humains
- Renforcer les capacités des institutions locales et ONG nationales afin d’assurer et créer l’environnement de transition entre Urgence – Relèvement et Développement
Objectifs généraux de la position
Il ou elle sera basé(e) à Kabo avec des missions fréquentes sur Moyenne Sido, lieu des activités de protection des frontières et à Kaga Bandoro, base principale des actions du projet où est basé le chef de projet.
Principaux responsabilités et tâches
- Garantir le bon déroulement des activités de monitoring dans la préfecture de l’Ouham
- Coordonner les activités de monitoring de protection sur l’ensemble de la préfecture de l’Ouham.
- Assurer le monitoring des frontières dans la zone de Moyenne Sido (frontière avec le Tchad).
- Superviser les activités de récolte des donnés, les méthodes de counseling et le correct encodage des donnés dans la base de donné.
- Mettre en place et maintenir la participation communautaire à la prévention et aux interventions en matière de violence sexuelle et sexiste
- S’assurer que les mesures pour le respect de la confidentialité soient mises en œuvre.
- Superviser les activités de vérification des violations des droits de l’Homme et de la convention de Genève inclus le respect du non refoulement au niveau de la frontière RCA Tchad.
- Superviser les activités psychosociales dans les centres d’écoute de Kabo et Moyenne Sido
- Mettre en place les ciblages et distribution des coupons et kits NFI pour les plus vulnérables.
- Rendre compte de manière régulière au chef de projet des données collectées et de l’avancée des activités (périodicité et modalités fixées par le chef de projet en fonction des demandes du bailleur).
- Garantir l’encadrement et la montée en compétence de l’équipe locale
- En coordination avec le chef de projet, définir les rôles, les activités et les plannings de l’équipe locale
- Effectuer le suivi des équipes, et évaluer l’atteinte des objectifs fixés
- Mettre en œuvre la politique de Ressources Humaines de l’organisation
- Proposer des ajustements dans l’équipe locale si besoin
- Garantir la représentation de l’organisation au niveau local
- Représenter l’organisation lors des réunions avec les partenaires, bailleurs et autorités locales.
- S’assurer de la bonne communication et la visibilité adaptée sur les activités de protection.
- Assurer la prise en compte des aspects VBG dans les activités de protection
- Mettre en place et assurer le suivi des interventions multisectorielles pour les survivant(e)s de VBG.
- Redynamiser et maintenir en fonction les 2 centres d’écoute (un à Kabo et l’autre à Moyenne Sido).
- Mettre en place des campagnes de sensibilisation sur les causes et conséquences des VBG.
- Redynamiser et maintenir en fonction les comités locaux de protection
- Contribuer plus largement au bon déroulement du projet protection sur l’ensemble des préfectures concernées
- L’officier de protection peut être amené à assurer l’intérim du chef de projet protection (basé à Kaga Bandoro) lors de ses absences
- Sur consignes du chef de projet, l’officier de protection peut être amené à appuyer les équipes officiant dans les préfectures de la Nana Gribizi et la Kemo
- Participer au bon fonctionnement de la base de Kabo
- Assurer l’intérim du chef de base lors de ses absences
- Communiquer de manière active et efficace les informations pertinentes au chef de base
- Travailler en étroite collaboration avec les départements administratif et logistique de la base
Profil requis
- BAC +5 Sciences sociales / Science de l’éducation
- Formation en Gestion de Projets (type Bioforce)
- 3 ans d’expérience professionnelle dans l’humanitaire et au sein d’une ONG internationale dans la gestion des projets de protection
- 2 ans d’expérience internationale dans la gestion des équipes multi disciplinaire dans des situations sécuritaires volatiles
- 1 an d’expérience dans la gestion des cas VBG
- Une expérience dans la gestion de sécurité
- Une expérience dans le développement des projets
- Savoir diriger des équipes sur plusieurs zones
- Bonne connaissance des outils de suivi et d’évaluation dans le domaine de la protection
- Bonne connaissance des problématiques liées à protection de l’enfance et éducation alternative
- Savoir prendre en compte les dynamiques culturelles, ethniques et politiques locales.
- Française (Requise), Anglais (Atout), Sangho (de plus)
- Sens de la diplomatie et autonomie, réactivité et discernement
How to apply:
Les candidats qualifiés sont priés d’envoyer leur CV et une lettre de motivation à: recruitment@intersos.org, en précisant le sujet «**Officier de Protection – RCA ».**
Ils sont aussi priés d’indiquer le nom, le poste et les coordonnées d’au moins deux référents, y compris le responsable hiérarchique de la dernière position couverte et excluant les membres de la famille.